Miramas – Projet urbain du cœur de ville et du quartier de la gare

Héritages et mutation, la gare comme fondation et comme levier du développement urbain

Le développement d’un pôle gare comme « machine métropolitaine » d’interconnexion, monument urbain et levier de la redynamisation d’un centre-ville en déclin.


Ville cheminote située sur un grand carrefour ferroviaire et fondée au XIXème siècle pour et par le train autour de sa gare, Miramas connait la situation paradoxale d’un centre-ville en déprise adossé à une gare dynamique, pôle de rabattement territorial important de l’ouest métropolitain. La nouvelle ambition de la Métropole marseillaise autour de la mobilité positionne Miramas et son pôle d’échange multimodal comme un site de développement dont le dynamisme peut être mis au service d’un centre-ville épuisé par les extensions périphériques

Le développement et l’intégration urbaine du pôle gare et du site ferroviaire sont ainsi le support d’un projet de « recentrement » qui vise la redynamisation, l’extension et l’insertion territoriale du centre-ville.

Ce projet s’appuie sur les « héritages » de Miramas – sa grille urbaine historique, ses typologies cheminotes, son paysage séculaire – comme vecteurs d’une nouvelle « écologie urbaine » permettant de conjuguer rénovation et développement urbain.

Héritages : La Ville cheminote, et le paysage de la Crau

UN CENTRE-VILLE EN CRISE… DANS UNE COMMUNE DYNAMIQUE : un projet de recentrement pour une ville unifiée

Rééquilibrer le développement communal au profit du centre-ville et mettre en œuvre un projet de recentrement tirant parti du dynamisme de son équipement principal, le pôle gare

Un centre-ville élargi, accessible et unifié
Une nouvelle accessibilité en TC et en voiture pour la gare et le centre-ville

Rendre accessible, élargir, réunifier et développer le centre-ville, un projet urbain unifié intégrant différents sites et prolongeant sa grille urbaine

« L’Ecusson du centre vile » : Développer et réunifier l’hyper-centre de part et d’autre de la voie ferrée en associant la valeur villageoise du centre historique à la valeur métropolitaine de la gare autour d’un grand carreau public.

« L’écusson du centre-ville » : un grand carreau public de part et d’autre de la voie ferrée
Le centre-ville
Plan Guide du secteur Gare de Miramas

LA GARE, UN HUB METROPOLITAIN …EN CENTRE-VILLE : Du centre-ville ancien de la ville ferroviaire au « centre gare » dans la métropole

Une tête du développement économique de l’ouest métropolitain : Conjuguer l’accessibilité, la visibilité, l’attractivité du Pôle gare avec les dynamiques économiques à l’œuvre sur la façade occidentale de la commune et réinscrire le centre-ville dans le développement territorial.

Le rabattement des sites économiques sur le pôle gare et le centre-ville

Mettre à profit le rayonnement territorial de la gare, fondatrice de la ville, pour en faire le levier de la refondation de son centre déclinant.

Un centre-ville élargi et réunifié de part et d’autre de la voie ferrée

Développer le pôle multimodal comme équipement métropolitain d’interconnexion et monument du centre-ville.

La gare comme espace d’interconnexion
Coté gare, le PEM et la « place des échanges »
Coté centre-ville, la passerelle intégrée au grand « carreau public » du centre urbain

Le développement du PEM et la restructuration du bâtiment gare : Aménagement du parvis et de la gare bus, extension du P+R, rénovation du bâtiment voyageur et des quais, création d’une passerelle de franchissement pour une gare bi-face, aménagement d’un grand hall public comme « salle des échanges »

Une interconnexion complète ville/gare/P+R
La passerelle, un balcon sur la ville
Le hall public, la salle des échanges
La galerie

UNE VILLE AUX MULTIPLES VISAGES : Héritage et renouveau pour une nouvelle écologie urbaine

Les « héritages » de Miramas : Un paysage séculaire, la Crau irrigué et fertilisé par son réseau de canaux, une forme urbaine, la grille urbaine de son centre-ville, un patrimoine typologique– les îlots cheminots du centre-ville et les plots paysagés de la cité jardin ICF, îlots fermés/îlots ouverts, minéral/végétal.

Patrimoine paysager : les canaux de la plaine de la Crau
Héritage typologique : les « maisons cheminotes »

Il faut reconnaitre la valeur patrimoniale de ces héritages et construire à partir de leur réinterprétation critique les fondements d’une forme urbaine et paysagère renouvelée, innovante et attractive, vecteur d’une « nouvelle écologie urbaine ».

Une nouvelle écologie urbaine : intégration des composantes du paysage séculaire, un principe « d’oasis urbain » pour une densité respirante et bioclimatique.

Miramas est marquée par une ingénierie hydraulique exceptionnelle, indispensable au territoire, qui le fertilise et le structure fortement (tracé, ouvrages du génie rural…). L’eau est traitée dans le projet comme un élément de paysage structurant. Elle devient un élément puissant de structuration de l’espace public à partir d’un réseau de nouveaux canaux – aériens ou enterrés suivant les cas et la topographie.

La culture de l’eau
Principe d’arrosage du quartier « Oasis »

Miramas est très exposée aux vents et en particulier au vent froid et sec du Mistral qui s’écoule du Nord-Ouest au Sud Est. Afin de ralentir la vitesse du vent l’homme a progressivement mis en place un réseau de haies brise-vent destinée à créer des microclimats favorables à la croissance des cultures. Le projet s’appuie sur cette tradition pour réduire le vent arrivant de la plaine sur les nouveaux quartiers de la tranche ouest de Miramas.

L’architecture du vent

L’ombrage est une caractéristique majeure du confort et de l’agrément des villes du sud qui implique le développement d’une strate arborée de plantations d’alignement tant dans les nouveaux quartiers que dans la ville existante que nous proposons systématiser progressivement partout où cela est possible.

La strate arborée et le paysage de l’ombre

La ressource en eau pour l’arrosage permet de développer un paysage jardiné de sols végétaux généreusement plantés et d’offrir une fraicheur et une présence végétale abondante qui contrastent avec un milieu pourtant chaud et sec.

Ce paysage qui fait échos aux grandes prairies de la Crau humide, se décline principalement sous forme « rues jardinées » qui associent à des profils de rues « courantes » des jardins linéaires à moitié minéraux, moitié végétaux. A l’urbanité de la rue s’ajoute la fraîcheur et le paysage du jardin ; la ville devient jardin.

La ville jardinée et rafraichie

La combinaison de ces différents dispositifs issus des traditions locales et des paysages de la Crau permet de développer un principe « d’oasis urbain » où se conjuguent fraîcheur, ombrage, humidité, protection contre le vent, présence du végétal.

Un principe d’oasis urbain

Un nouveau tissu urbain : Une ville régulière et diversifiée, une ville hybride – dense et aérée, minérale et végétale, rues et jardins, maisons et immeubles.

Le quartier « Oasis », synthèse des identités de Miramas

Il s’agit d’engager un travail de « réinterprétation critique » et ouverte visant la promotion d’une architecture urbaine contemporaine qui, s’appuyant sur les qualités de l’existant tout en évitant l’écueil du pastiche, puisse être garant d’une continuité et d’un renouvellement sans heurt du tissu urbain.

Héritage et réinterprétation typologiques

Ces typologies sont assemblées pour constituer des groupements plus ou moins complexes.
Certains de ces groupements assemblent sur une même parcelle des typologies différentes qui existent aujourd’hui séparément dans le tissu urbain du centre-ville.
Ce principe de mixité typologique permet en particulier de combiner échelle basse et échelle haute, habitat collectif et habitat individuel au sein d’une même parcelle constituant un ensemble résidentiel et architectural. Il contribue à la composition d’un tissu complexe dans lequel cohabitent ensembles différentes qualités résidentielles et bâties.

Les courées de maisons et rangées
Les villas urbaines
Les immeubles à cour

Ces différents types bâtis ou types de groupements sont associés dans des ilots complexes qui reflètent la diversité bâtie de Miramas.

Des îlots dissymétriques, et différents niveaux de découpage
Combinaisons d’îlots
Un nouveau paysage résidentiel, synthèse des identités de Miramas

A contrario d’un urbanisme de « plan masse » figé, le projet urbain ambitionne la recomposition du tissu urbain comme un processus ouvert.

Des règles de composition urbaines simples

Des ilots dissymétriques, alignement continu ou discontinu…

Un découpage en plusieurs îlots constituant des petites unités de 20 à 50 logements librement associables en fonction des besoins.

Un parcellaire qui permet différents niveaux de découpage

Le principe de parcellisation se décline en différents niveaux de découpage et s’adapte au marché, à différentes échelles d’opération – de la plus grande à la plus petite (un lot libre) – tout en garantissant la cohésion de la forme urbaine d’ensemble.

Le quartier « Oasis »